Un matin lent de mains

Au chemin des quatre arpents il y avait cet enfant qui répare à tord mes avances en tombant dans les pommes. Me choyant jusqu’au bal dégueulasse où il y avait tous ces gens raides à se taire, je t’y déclarais ma flamme en rose. Ce n’est que plus tard, alors que je voguais enfin dans une brise unifiante, casiment perdu en voix de lettres que nous aperçûmes la mine aux tords. Poursuivi de ces « plus jamais » que j’aimais je me suis enraciné en liesse dans tous ces bouquets mystères. Je savais qu’en état de psy-chose on me demanderait des comptes de faits, et tous ces bouts d’amour en amarre, alors que moi j’éprouvais mes aventures. Un autre matin à l’air libre mais un peu louche, de ceux où les moineaux pas moins que rien s’abandonnaient au plaisir simple d’être ensemble, tu n’étais plus là : sobres et nues tes cendres à la mer. À ces heurts perdus j’éreintais encore la langue au lac des signes parmi les mecs créant du bord d’elle. J’y cherchais la promesse qu’un ciel se couche avec mes montagnes russes drôlement linéaires. Après tout, on s’offre du souvenir et dans les beaux draps ma rapière acérée.

Un matin lent de mains

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